Il est temps de changer complètement de vêtements !
Alors que je lisais l’évangile de Luc, j’ai été interpellée par un passage très connu, Luc 5 v 36-39 :
« Jésus leur dit aussi cette parabole : «Personne ne déchire une pièce d'un vêtement neuf pour réparer un vieux vêtement ; sinon, le vêtement neuf est déchiré et la pièce d'étoffe neuve ne s'accorde pas avec le vieux. Et personne ne verse du vin nouveau dans de vieilles outres ; sinon, le vin nouveau fait éclater les outres : il se répand et les outres sont perdues. Mais non ! pour le vin nouveau, il faut des outres neuves ! Et personne ne veut du vin nouveau après en avoir bu du vieux. On dit en effet : “Le vieux est meilleur.” »
J’ai senti le Saint-Esprit m’enseigner sur une réalité que nous avons tous connu et connaissons encore.
Vouloir garder sa vie tout en ajoutant la nouvelle
En lisant cette parabole, j'ai été interpellée dans la même veine que mon article Travailler pour le Royaume de Dieu ou jouer au Royaume de Dieu ?.
Nous sommes beaucoup trop en train de garder notre propre vie, vivre par la chair, depuis le vieil homme tout en voulant y ajouter des éléments de la nouvelle création. Mais il y a un problème : ça n'est pas fait pour et surtout, ça peut faire mal et même être dangereux.
La parabole
Le vieux vêtement et la vieille outre représentent pour moi le vieil homme, la chair, et le vêtement neuf ou l’outre neuve la nouvelle création. Cette nouvelle création, c’est totale GRÂCE ! Jésus nous la donne gratuitement, par sa mort et sa résurrection. Mais parfois, il nous semble difficile de croire que nous l’avons, de nous en revêtir, etc. Bien sûr il faut déjà être au courant de cette bonne nouvelle pour la vivre, mais une fois qu’on le sait, la vivre semble être une autre paire de manche.
C’est à ce niveau que je sens Dieu m’interpeller et interpeller chacun de nous.
Le paradoxe révélateur
Tout en voulant garder nos vieux vêtements, c'est à dire certaines habitudes du vieil homme auxquelles on n'est pas prêt à renoncer, on a quand même envie de vivre la nouvelle création, sauf que pour la revêtir complètement, il faut enlever tout ce qui est du vieil homme. Et ne désirant pas renoncer à certaines choses, nous nous retrouvons à vouloir prendre seulement des bouts de la nouvelle création. Alors on tente de rajouter ces beaux morceaux de tissus à nos haillons. Sauf que ça ne marche pas, ou ça ne marche qu'un temps.
Faire face à la réalité
Voilà ce que je sens Dieu nous dire :
Arrêtez d’essayer de revêtir l’homme nouveau tout en gardant le vieil homme ! Ça ne fonctionne pas, ne fonctionnera jamais et pire vous vous exposez à un danger fort !
A l’image du vêtement déchiré ou de la vieille outre qui explose : nous pouvons exploser, perdre pied, souffrir et même aller jusqu’à perdre la foi ou se ranger dans une foi austère, sans espérance.
Soyons honnêtes
Il nous faut ouvrir les yeux : nous sommes encore bien trop attachés à ce monde, sa mentalité de propre justice, de confort, de contrôle, etc. Le vieil homme en somme. Bien sûr il y a des choses dont on n'est pas fier, qu’on aimerait voir disparaître, mais il y a bien plus sournois. Ce sont toutes ces petites choses du quotidien : notre petit confort, nos réactions épidermiques, notre impatience, notre amour conditionnel, etc. Toutes ces choses que le monde dit « normales » et « justes ». Toutes ces choses pour lesquelles on devrait être interpellé et admettre que ce n’est pas la normalité de Christ. Pas pour s’accuser et s’apitoyer sur le pauvre pécheur que nous sommes ! Mais pour jouir de la justice divine accomplie par Jésus à la croix ! Car grâce à Lui nous ne sommes plus des pauvres pécheurs ! Nous sommes appelés enfants de Dieu ! Nous avons été lavés et une vie bien meilleure nous a été donnée (ce qui ne veut pas dire rose bonbon et bisounours tous les jours) ! Il est temps de la revêtir, temps de sortir de ce cercle vicieux, de cette tiédeur si dure à vivre et potentiellement dangereuse !
L'appel de Jésus
Une simple clef de basculement vers l'homme nouveau est de répondre favorablement à l'appel de Jésus au jeune homme riche, que je paraphrase ici : quitte tout ce que tu as, ce qui te sécurise, là d’où tu tires ta force selon ce monde et suis-moi ! Laisse-moi être ta force, ton unique source, et tu verras les fleuves d’eaux vives jaillir !
Exposons-nous à la lumière
Pour répondre à l'appel de Jésus, cet aveuglement sur nous-même doit disparaître. Alors rien de tel que de s'exposer à la lumière de Dieu. Prenons du temps avec Lui, lui demandant de nous montrer où nous gardons notre propre vie, de nous révéler à quel point nous vivons depuis le vieil homme, aka la chair, aka notre seigneurie illusoire soumise au péché. Et Il répondra ! Parfois Il parlera instantanément et parfois ce sera aux travers de circonstances qui « comme par hasard » arriveront dans les jours qui suivent. Quand des situations « agaçantes », « défiantes » arriveront, soyons vigilants car nous entendrons peut-être le Saint-Esprit nous dire : c’est le moment de vivre la nouvelle création ! Ou encore il nous montrera comment le fait de contrôler encore notre propre vie nous a conduits ici et qu’avec la repentance la victoire est là.
Toutes ces occasions de faire un choix autre, c’est revêtir le vêtement neuf, en entier, sans sélectionner des morceaux. C’est arrêter de vivre depuis le vieil homme pour fonctionner depuis l’homme nouveau. Ce choix est en fait un pas de foi qui active la puissance de Son Esprit car il ne s’agit bien sûr aucunement de nos capacités. Et c'est un vrai cercle vertueux !
Revêtir le vêtement neuf
C’est vraiment le message que je sens Dieu donner : oui vous avez déjà ce vêtement neuf, grâce à Jésus, mais vous devez choisir d’enlever le vieux. Croire que vous avez un nouveau vêtement et attendre qu’il vous tombe dessus n’arrivera pas. Et en plus c’est dangereux.
Bien sûr, sans la puissance de la croix, nous ne pourrions retirer notre vieil habit ! Mais la puissance nous a été donnée ! A nous de nous dépouiller de ce vieux manteau, et de revêtir le nouveau ! Il y a tellement d’occasions de dire « bye bye vieille sape à jamais ! » ! Parfois c’est plus difficile, mais persévérons, Il est le vouloir et le faire. Chaque jour remettons notre volonté dans Ses mains, jouissons de Son Amour, de Sa Sécurité, de Sa Paix, enlevons ce vieux vêtement !
Il est temps d'agir
Un autre verset m’a parlé en continuant ma lecture de Luc c’est : Luc 6 v 49 « Mais celui qui entend et ne met pas en pratique est semblable à un homme qui a construit une maison sur la terre, sans fondation. Le torrent s’est jeté contre elle et aussitôt elle s’est écroulée ; la ruine de cette maison a été grande ».
Je crois qu’en ces temps si particuliers Dieu nous invite plus que jamais à tout lâcher, à s’abandonner ! A poser des actes, à nous repentir de tous ces endroits dans nos vies qui ne sont pas alignés avec Lui ! Il nous le dit parce qu’Il nous aime et nous a donné bien plus à vivre ! Si nous ne voulons pas être renversés par les flots il nous faut être fondés sur la seule et bonne fondation : Lui ! Ce n’est pas une théologie parfaite, ce n’est pas prophétiser, manifester les signes et prodiges, avoir une immense église, connaître les mystères de Dieu, etc., c’est dépendre complètement et uniquement de Lui ! C’est savoir à quel point cet état de dépendance et de lâcher prise de notre propre volonté est une si bonne nouvelle ! Qu’Il est bien meilleur justicier que nous ! Plus je renonce à moi-même, à ma vieille sape, plus je suis rempli de Sa Joie, de Sa Paix, de Son Amour !
Je termine avec quelque chose que j'ai entendu de Dan Mohler récemment :
"Jésus n'est pas mort pour te bénir mais pour te transformer !" Alors embrassons cette transformation, ôtons notre vieux vêtement pour que le nouveau prenne toute sa place !
Bye bye vieille sape.
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Lydiane (lundi, 23 novembre 2020 21:36)
Alors là merci Sarah! Enfin je commence à comprendre ce passage et son importance! J’aime aussi tes mises en gardes et les exemples très évocateurs. Si je puis me permettre j’ai envie de dire: à poil et place au relooking ma-ni-fa-ik royal �
Stéphanie (mardi, 24 novembre 2020 18:36)
Merci Sarah ! Super article, qui donne matière à réfléchir, à méditer.
J’aime beaucoup le parallèle que tu fais entre le danger potentiel de l’explosion des outres ou du « déchirement », et la souffrance qu’engendre le fait d’essayer d’enfiler le nouveau vêtement, tout en gardant le vieux, ou des morceaux...
Dans le même registre, d’autres versets m’avaient aussi beaucoup parlé. Le premier est dans Jérémie au ch52, v33 : « Il lui fit changer ses VÊTEMENTS DE PRISON et Jojakin mangea tous les jours à sa table [...] le roi [...] POURVU CONSTAMMENT à son entretien journalier... », mis en relation avec Mathieu 22, v11 à 13 : « Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit : « mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. »
Il y aurait beaucoup à dire et à développer sur ces passages, et le but n’est pas non plus de paraphraser ton billet déjà bien riche et complet.
Mais en évoquant ces passages, (qui de toutes façons parlent d’eux-mêmes si on reste dans la perspective de ce que tu nous partages là), je voulais juste confirmer avec toi : OUI ! Au feu nos vieux habits de prison (ou d’esclaves, etc...), qu’ils soient définitivement consumés sur l’autel de la Grâce, pour revêtir nos habits de fête, de noces de la nouvelle Alliance ! �
Bénédictions !
Et bises à tous �
Sarah (jeudi, 26 novembre 2020 16:24)
Wahou Stéphanie ! Merci de ton partage aussi ! Une richesse de plus !
biz à toi !