Aujourd'hui on va explorer une nouvelle facette de notre thème, nouvelle facette véhiculée par l'image de la nourriture. En effet, la nourriture détermine directement notre état de santé ! Si je mange sainement, je fortifierai mon corps mais si je mange mal, je le détruirai à petit feu...
Alors, marcher selon l'Esprit, c'est manger quoi ?
La nourriture de Jésus
C'est toujours intéressant de regarder comment Jésus vivait pour en prendre bon exemple.
Alors qu'il était épuisé par le voyage et qu'il avait faim, il répondit à ses disciples qui lui apportaient des vivres : "J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas" (Jean 4.32). Evidemment les disciples n'ont pas compris, alors Jésus leur a précisé : "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre." (Jean 4.34).
C'est vraiment très fort comme déclaration ! Alors même que Jésus est dans le besoin (il a faim, il est fatigué) sa réelle nourriture reste spirituelle ! Et s'il utilise ce terme c'est bien parce que le fait de faire la volonté de son Père est sa source d'énergie, sa source de vie !
Jésus était tellement au clair avec ça qu'il a pu dire : "En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement." (Jean 5.19).
Et également : "Je ne puis rien faire de moi-même : selon que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé." (Jean 5.30)
La nourriture de Jésus était donc de faire la volonté de son Père, au point de ne pas faire la sienne (qui peut être différente visiblement) et au point de ne rien pouvoir faire de lui-même, c'est à dire de ne rien faire et de ne prendre aucune décision de son propre chef.
Bouillant mais pas chaud !
Cela peut paraître radical... C'est normal, ça l'est ! Jésus l'a toujours été est l'est toujours ! Pourquoi ? Parce que ne pas être radical, quelque part c'est accepter le péché et donc la mort ! Nous n'avons pas le choix ! Le mélange n'est pas possible !
Rappelons que Jésus ressuscité a dit à Jean : "Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche." (Apocalypse 3.16) !
Au verset précédent, Jésus dit : "Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant !" (Apocalypse 3.15). Ici, nous avons deux niveaux ; les deux extrêmes : froid et bouillant. Dans le froid il n'y a pas du tout de bouillant et dans le bouillant pas du tout de froid ; il n'y a aucun mélange, c'est radical.
Mais cela peut paraître étrange que Jésus dise "puisses-tu être froid", non ? Je pense qu'on a tendance à interpréter "froid" comme rejetant Dieu, et dans ce cas-là, en effet ce serait étrange... A mon avis, "froid" veut plutôt dire "ignorant". "Froid" reste donc une "bonne case" puisque l'ignorant a le potentiel de venir à la connaissance et ainsi devenir bouillant !
Le "tiède" représente donc la personne qui a rencontré Dieu mais qui a choisi de ne pas être bouillant. Et ça, c'est pas la bonne case... Pourtant une bonne majorité de croyants en est là, moi y compris ! Il peut y avoir plusieurs nuances de tiède mais cela n'a aucune espèce d'importance ! Dès qu'on se nourrit de sa propre volonté et non de la Sienne, on devient tiède ! Et que ce soit chaud ou "tiédasse", le résultat est le même : on est à vomir !
Le pain du ciel
On va regarder une histoire de l'ancien testament pour continuer d'appuyer dans cette direction.
Lorsque le peuple d'Israël est sorti d'Egypte mais n'a pas assez fait confiance à Dieu pour prendre possession de la terre promise, il s'est retrouvé à tourner en rond dans le désert pendant 40 ans. Comme chacun le sait, le désert ce n'est pas le lieu idéal pour une partie de chasse et encore moins pour une partie de pêche ! Mais Dieu veillait sur ce peuple et le nourrissait miraculeusement par la manne qui tombait du ciel chaque matin, six jours sur sept (Exode 16).
Dans Nombres 11 on voit que le peuple se plaint de manger toujours la même chose et demande de la viande (verset 4). Cela a déplu à Dieu qui s'est mis en colère mais qui lui a accordé malgré tout ce qu'il réclamait. Aux versets 19 et 20 on voit que Dieu dit que le peuple "mangera de la viande non pas un jour, ni deux, ni cinq, ni dix, ni vingt mais un mois entier, jusqu'à ce qu'elle lui ressorte par les narines et qu'il en ait du dégoût".
Ce chapitre se termine avec l'arrivée des cailles sur lesquelles le peuple se jette pour en manger la chair. A ce moment là, le peuple est frappé d'une très grande plaie.
Cette histoire révèle toute sa profondeur quand on découvre ce que Jésus déclare dans Jean 6.51 : "Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde."
La manne dans le désert représentait Jésus ! Voilà pourquoi il n'y avait que ça à manger ! Il n'y avait besoin de rien d'autre car nous n'avons besoin de rien d'autre que Jésus ! Et si nous voulons remplacer la manne par autre chose comme nourriture, cela nous dégoûtera rapidement et nous rendra malade !
Le mot de la fin
Nous pouvons avoir envie de manger plein de choses mais une seule nourriture est bonne pour notre santé spirituelle : Christ.
Pour notre propre bien-être mais aussi pour le monde autour de nous, nous devons être radicaux et ne manger qu'une seule nourriture : Christ.
Le jour où nous mangeons autre chose, nous mourrons, tout comme Adam et Eve.
Nourrissons-nous donc à l'arbre de la Vie (faire la volonté du Père) et non à l'arbre de la connaissance du bien et du mal (faire sa propre volonté).
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