Aujourd'hui, je désire vous partager un témoignage dans le but de nous encourager tous vers un même but : trouver notre unique et seule source en Dieu.
Mon histoire
J’ai passé ma vie à essayer, non pas de plaire aux autres, mais à ne pas être rejetée et abandonnée. J’avais un tel besoin d’être en sécurité, rassurée, constamment ; sur moi, ma valeur, que tout allait bien aller.
À cette époque, envisager que quelqu’un pouvait vouloir me rejeter ou m’abandonner signifiait forcément que j’étais mauvaise, que j’avais tort, que j’étais la méchante, que je l’avais mérité. L’autre, surtout celui en qui j’avais confiance, avait forcément raison et moi tort. Si on me faisait un reproche, même le plus petit, cela remettait en question toute ma personne. Je me tourmentais des heures et des heures, à n’en pas dormir, cherchant à démêler le vrai du faux, ce que j’aurais dû faire, ce que j'aurais dû dire. J’avais un poids de culpabilité énorme, couplé à un besoin viscéral de sauver tout le monde et que personne ne souffre. Super combo en somme !
Alors, face à la terreur de traverser le rejet et l’abandon, je me suis astreinte à faire tout parfait ; en tout cas à essayer. J’ai déployé, inconsciemment, toutes sortes de stratagèmes pour fuir toute possibilité d’être rejetée et abandonnée. Au fil des années, sans m’en rendre compte, je me suis épuisée, moralement, émotionnellement, psychologiquement et cela a eu un impact sur mon corps. Vous vous en doutez, ou pas, mais cela entachait forcément aussi ma vie spirituelle et ma relation avec Dieu.
Et puis un jour, l’objet de ma terreur s’est réalisé. Le rejet et l’abandon sont venus à moi, pour de bon, pour de vrai.
Ce que cela a provoqué ? J’ai perdu pied. Une sensation d’effondrement intérieur, de perte totale de sécurité, de repères, c’est comme si un ouragan était devenu mon environnement quotidien. J’étais harcelée, oppressée, lacérée par des pensées accusatrices. Pourtant, au fond de moi, je savais que je ne méritais pas d’être traitée ainsi, Dieu me le disait régulièrement, mais toujours et encore, face au tourment qui m’assaillait, mon âme défaillait.
Au-delà de ce que je vivais factuellement, Dieu m’a conduit à aller là où tout prenait son origine. Au plus profond de mon âme, cette blessure originelle qui avait généré cette fausse identité et ce besoin de se maltraiter soi-même pour que surtout, personne ne me rejette.
Et là, j’ai compris qu’au fond, moi qui connaissais Dieu depuis si longtemps, qui avais déjà vécu tant de merveilleuses choses avec Lui, je ne fondais absolument pas, ou si peu, ma sécurité identitaire en Lui. J’avais fait d’autrui mon Dieu et cela s'appelle de l’idolâtrie. Ce que me renvoyaient les autres était plus important, avait plus d’impact et comptait plus. Pourquoi ? Parce que j’étais en perpétuelle insécurité. Ma peur d’être abandonnée et rejetée me dirigeait. Évidemment, jusqu’à ce jour d’effondrement, je ne l’avais pas du tout réalisé ; j’étais aveugle.
Alors, au milieu de mon chaos intérieur, Dieu, mon Père, m’a invitée à apprendre à l’écouter me dire qui je suis selon Lui, ce que je vaux selon Lui et que ce qui compte le plus c’est de savoir que je le suis Lui et pas ce que les autres pensent de moi. Peu importe ce que je ressens, ma vraie identité est en Lui, et ce, non pas comme un beau concept chrétien, mais comme une réalité révélée au fond de mon être.
Il m’a appris et continue de le faire (et oui, nous sommes tous en chemin), à ne dépendre que de Lui et de rien d’autre d’extérieur.
Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Parce qu’en traversant cet ouragan, j’ai réalisé combien mon vécu était loin d’être rare : une vraie infection généralisée. Tout le monde n’a pas forcément de problème avec le rejet et l’abandon, mais chacun a son propre lot, qui prend racine dans le besoin universel de se sentir aimé. Ce dernier nous gangrène tous un minimum et pour certains, c’est carrément un gouffre qui les amène à se « prostituer » (au sens figuré et/ou propre) en échange de quelques minutes de sécurité affective ou se garantir une vie sans solitude. La colère et la violence de beaucoup sont aussi souvent liées à la souffrance de ne pas se sentir aimé, considéré, respecté. Cela nous touche tous, et en fonction de nos histoires respectives, les proportions que ces choses prennent peuvent varier énormément.
Quel est le point commun à tout ça ? Nous ne cherchons pas nos réponses, nos sources, nos sécurités en Dieu.
Tant que nous les chercherons ailleurs qu’en Lui, tant que nous serons sous la dictature du « ressenti », de nos blessures profondes, nous ne pourrons jamais vraiment changer et nous ne pourrons jamais vivre la pleine vie de Christ que notre bien-aimé Jésus nous a donnée.
Combien nous nous faisons mal les uns les autres à cause de ces mensonges identitaires ! De ce refus d’aller trouver toutes nos sources en Dieu en voulant absolument que justice se fasse, que l’autre change, que l’autre admette, que les circonstances changent.
Tant de vies brisées, de relations brisées, de couples brisés, de familles brisées par ce simple fait : ne pas savoir qui nous sommes.
Il n’y a qu’une seule vraie réponse à « qui suis-je ? » : ce que dit notre Père de nous.
Il n’y a qu’une seule vraie sécurité : elle est en Lui. Pas dans un mari, une épouse, un(e) ami(e), un(e) amant(e), son enfant, l’argent, le travail, le fait de posséder, de tout contrôler, etc.
Quand on est submergé par ce harcèlement dans nos pensées (colère, tristesse, souffrance, accusation, vengeance, angoisse, désirs néfastes, etc.), en vérité, nous avons le choix. Le fait de ne pas le percevoir ne veut pas dire que ce n’est pas réel.
Quand nous sommes saisis par ces émotions négatives, deux choix s’offrent donc à nous : la mort qui se décline soit en sa version dépressive soit dans sa version « je fais tout péter » et puis il y a la vie. La vie, c'est le chemin étroit, le chemin de la foi. Oh oui, ça ne se fera pas en un jour, mais je vous assure, je vous le jure, cela vaut tout l’or du monde.
Vous ne pouvez pas imaginer combien je souhaiterais à chacun de ne plus être tourmenté par cette fausse identité qui détruit tant. Il y a toujours une meilleure voie, la voie de Christ est toujours la meilleure, mais elle nous coûte. Elle nous appelle à l’abandon, à renoncer à nos voies (ma justice, mon timing, mes exigences, « je veux aller bien tout de suite et ce n’est que comme ça que j’irai bien ! »), à croire sans voir (=la foi). MAIS, en vérité, une fois le choix fait et renouvelé chaque jour, vous ne regretterez rien. Ce qui semblait coûteux et si dur à envisager et choisir devient ridicule face à ce que vous avez trouvé !
Qu’allez-vous trouver ?
C’est vous que vous allez vraiment trouver, le vrai vous, pas celui né dans le péché et vivant par la chair ; vous allez trouver celui que Dieu connaissait déjà et attendait avec impatience. Toutes ces choses qui sommeillaient en vous vont enfin jaillir ! Et plus que tout, vous allez connaître votre Dieu, votre Papa comme jamais et d’une manière tellement indélébile que vous ne pourrez plus envisagez une seule seconde de faire marche arrière.
Alors, prenez le temps, chaque fois que le doute vous assaille, ou si vous êtes actuellement dans le tourment, prenez le temps d’écouter les paroles de Dieu pour vous ! Ce que Lui dit de vous. Passez du temps avec Lui, arrêtez-vous, écoutez-le, lisez la Bible, ses paroles sont les sources de la vie ! Un mot de Lui, et le mal s’enfuit.
Ne restez jamais seul avec vos pensées, laissez Dieu remplacer les mensonges par la vérité ! Laissez Ses mots prendre vie dans vos cœurs !
Je vous laisse en vous suggérant ce chant de Gwen Dressaire qui m’a beaucoup inspiré pour l’écriture de cet article.
Tu me parles
(Gwen Dressaire)
Tu me parles quand je me lève
Tu me parles quand je me couche
Tu me parles quand je te cherche
Et tes mots sont dans ma bouche
Tu me parles dans un songe
Tu me parles dans un rêve
Et la rivière où je plonge
C'est ce qui vient de tes lèvres
Chaque chose que tu dis résonne en moi
Tous tes mots prennent vie au fond de moi
Il n'y a rien de plus beau, il n'y a rien de plus vrai
Il n'y a rien de plus pur que tout ce que tu dis
C'est pourquoi je t'écoute, oh parle mon seigneur ton serviteur écoute
Tu me parles dans la tempête
Tu me parles dans le calme
Ta voix résonne comme les grandes eaux ou les soupirs inexprimables
Tu me parles dans des songes
Tu me parles dans des rêves
Et la rivière où je plonge
C'est ce que tu me révèles
Chaque chose que tu dis résonne en moi
Tous tes mots prennent vie au fond de moi
Il n'y a rien de plus beau, il n'y a rien de plus vrai
Il n'y a rien de plus pur que tout ce que tu dis
C'est pourquoi je t'écoute, oh parle mon seigneur ton serviteur écoute
Oh mon seigneur les choses qui remplissent ton cœur
Tu me les révèles
Et par ton amour je les reçois
Et pour cela
Chaque chose que tu dis résonne en moi
Tous tes mots prennent vie au fond de moi
Il n'y a rien de plus beau, il n'y a rien de plus vrai
Il n'y a rien de plus pur que tout ce que tu dis
C'est pourquoi je t'écoute, oh parle mon seigneur ton serviteur écoute
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Rousseau Cécile (jeudi, 06 juillet 2023 06:53)
Merci Sarah pour ce partage.
Oh combien ce que tu peints sur toile est vrai, je te comprends.
Belle relation avec Papa Dieu.
Bizoux, Cécile.
Jean François (jeudi, 06 juillet 2023 09:57)
Apprendre à nous voir, comme Dieu nous voit
Apprendre à marcher par l’esprit que nous avons reçu celui de Christ et découvrir cette nouvelle identité que Dieu nous a donné
C’est toute une école que ton papa, il a découvert il n’y a pas si longtemps c’est tellement libérateur de ne plus marcher avec nos ressentis humains, ce que l’on perçoit avec nos sens, mais ce que la parole nous dit
Bravo Sarah, on est fier de toi avec ta maman
AF Fanêne. (jeudi, 06 juillet 2023 16:36)
« je me suis épuisée, moralement, émotionnellement, psychologiquement et cela a eu un impact sur mon corps. » C’est tellement VRAI. Merci pour ce partage.
M.Hélène Lucas (samedi, 08 juillet 2023 08:11)
Il n'y a pas de mots :j'avais juste l'impression d'être devant un miroir...que tu parlais de moi! Merci pour cette "porte ouverte " vers la liberation...pour cette direction que tu m'indiques à travers ce témoignage �