Introduction

 

Bonjour et bienvenue sur "Il était une foi..."

 

Après avoir parlé du Père et du Fils, il nous reste à aborder le Saint-Esprit. Aujourd'hui nous allons regarder la signification du mot "esprit", les différentes appellations que l'on peut trouver dans la Bible et le rôle du Saint-Esprit.

 

Définition

 

Dans l'Ancien Testament, le mot hébreux traduit par esprit, "ruwach", est utilisé 348 fois. Les principales traductions sont "esprit" (177 fois), "vent" (93 fois) et "souffle" (33 fois). Nous trouvons également des traductions beaucoup moins récurrentes : coeur, âme, humeur, colère, force, ardeur, orgueil, air, tempête.

Il est intéressant de noter que lorsque nous lisons le mot "vent", il s'agit toujours de l'hébreux "ruwach" derrière. D'ailleurs, les définitions principales de ce mot dans la concordance Strong sont "vent" et "souffle".

Cela me fait directement penser aux paroles de Jésus : "Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit." (Jean 3.8). 

 

Dans le Nouveau Testament, le mot "vent" vient du grec "anemos" d'où nous vient le mot "anémomètre" par exemple (instrument de mesure de la vitesse du vent), mais diffère du mot "esprit". Que ce soit pour parler de l'Esprit de Dieu, des esprits mauvais ou de l'esprit de l'homme, il s'agit du mot "pneuma" utilisé 386 fois. Nous restons donc quand même dans le souffle, la respiration, puisque c'est l'origine du français "pneumologie" par exemple. 

 

Nous pouvons donc définir le mot "esprit" comme étant un vent, un souffle, c'est-à-dire quelque chose que nous ne voyons pas mais dont nous pouvons voir l'effet et entendre le bruit.

 

Les différentes appellations

 

Nous parlons ici du Saint-Esprit, mais savez-vous que cette appellation est complètement absente de l'Ancien Testament ? Il y a quand même deux passages (un dans les Psaumes et l'autre dans Esaïe) où il est question de "l'Esprit saint".

Le Saint-Esprit y est bien présent, mais sous une autre appellation. Paul est très clair. En disant que l'Esprit de Dieu habite en nous (1 Corinthiens 3.16) et que nous sommes le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6.19), il définit de fait le Saint-Esprit comme étant l'Esprit de Dieu. Avec ses dérivés, Esprit du Seigneur et Esprit de l'Eternel, c'est comme cela que le Saint-Esprit est appelé dans l'Ancien Testament. 

 

Dans le Nouveau Testament, au contraire, le terme "Saint-Esprit" est très présent (79 fois). Il est également question de l'Esprit du Père, de l'Esprit de Jésus et de l'Esprit de Christ.

 

Nous pourrions croire qu'il y a plusieurs Esprits, mais il n'en est rien. Paul le précise bien : il n'y a qu'un seul Esprit (Ephésiens 4.4) !    

En revanche, je pense que le changement d'appellation entre l'Ancien et le Nouveau Testament n'est pas anodin. Dans le terme "Saint-Esprit", nous trouvons le mot "saint" qui veut dire "mis à part", "consacré". Dieu a mis à part son Esprit dans un but précis : qu'il vienne faire sa demeure en nous !

 

Le terme "Saint-Esprit" ne désigne donc plus quelque chose d'extérieur, mais pointe vers la définition de la nouvelle création : Dieu qui vient vivre à l'intérieur d'un être humain, en nous, par son Esprit.

 

Le rôle du Saint-Esprit

 

Lorsque nous regardons toutes les occurrences de l'Esprit de Dieu dans la Bible, nous nous rendons compte de quelque chose : à chaque fois il est question du contact entre Dieu et la création, et plus particulièrement du contact entre Dieu et les humains.

 

Je ne sais pas si nous pouvons dire les choses comme cela, mais il semble que Dieu ne soit jamais venu sur terre en "personne". Par exemple, lors de la création, Dieu appelle les choses à exister, mais c'est l'Esprit de Dieu qui se meut au-dessus des eaux (Genèse 1). En Eden, ce n'est pas Dieu qui parcourt le jardin à la rencontre d'Adam et Eve, mais c'est la voix de Dieu (Genèse 3.8). La Bible nous dit que Moïse parlait avec Dieu face à face (Exode 33.11), mais précise qu'il voyait une représentation de l'Eternel (Nombres 12.8).

Il y a peut-être une exception quand Moïse voit Dieu par derrière (Exode 33.23). Mais ce n'est même pas sûr car, dans le verset précédent, Dieu dit que c'est sa gloire qui passera. Au verset 20, Dieu précise bien que l'homme ne peut pas voir sa face et vivre.

 

Ainsi, le contact entre Dieu et nous semble passer uniquement par l'intermédiaire de son Esprit. Le rôle du Saint-Esprit est donc de communiquer aux humains ce qui vient de Dieu. Et je dirais même plus : il communique la personne même de Dieu.

 

Nous avions vu que l'intensité de la manifestation de la gloire de Dieu pouvait varier. Moïse pouvait en général entrer dans la nuée, mais lorsque le tabernacle a été terminé, la gloire était trop forte et Moïse était contraint de rester à l'extérieur. Aujourd'hui, nous pouvons ressentir la présence de Dieu à des degrés différents également. Certains supportent plus que d'autres, comme Smith Wigglesworth qui se retrouvait seul à prier car tous les autres devaient sortir de la pièce tellement la présence de Dieu était intense.

 

La pleine présence de Dieu est probablement insupportable pour nos corps corrompus et mortels. Le Saint-Esprit nous donne malgré tout accès à cette présence et à cette gloire, mais à notre mesure seulement. Il agit un peu comme un régulateur, un variateur ; il nous communique uniquement ce que nous pouvons supporter.

 

Le mot de la fin

 

Le Saint-Esprit est l'Esprit de Dieu.

 

La meilleure comparaison que l'on puisse faire pour comprendre ce qu'est l'esprit, c'est le vent. Le vent est en réalité un synonyme du mot "esprit".

Le vent n'a pas de corps. Le vent est invisible. Mais le vent a un effet que l'on peut voir et le vent fait un bruit que l'on peut entendre.

Le Saint-Esprit est le vent de Dieu qui nous communique la personne même de Dieu. Plus nous nous soumettons à lui, plus ce vent peut souffler fort sur nos vies.

 

Le Saint-Esprit est aussi souvent décrit comme étant la troisième personne de la trinité. Ce sera le sujet de notre prochain épisode.

 

À bientôt sur "Il était une foi..."