Introduction

 

Bonjour et bienvenue sur "Il était une foi..."

 

Nous arrivons au dernier épisode de cette série et nous allons sortir du côté un peu théologique pour entrer dans le concret. Comme je l'ai dit en introduction dans le premier épisode, le but de ce que je partage n'est pas d'essayer d'avoir une meilleure doctrine. Le but est d'être transformé ! Alors quels changements dans ma vie cette nouvelle perspective de l'identité divine apporte-t-elle ?

 

Par rapport au Fils

 

La grande différence par rapport au Fils est que je ne le vois plus comme étant un être pré-existant différent du Père. Non, c'est le Père qui s'est incarné ! Bibliquement, c'est la Parole, mais la Parole, c'est Dieu (Jean 1) !

 

La conséquence directe est de voir combien Jésus était homme et combien tout ce qu'il a vécu, il l'a vécu en tant qu'homme. Cela casse la perception d'un super-homme et nous rend accessible tout ce que Jésus est et a fait.

On a beau dire ou penser croire que nous pouvons faire les mêmes oeuvres que Jésus, tant que nous le voyons comme étant si supérieur à nous, nous n'accomplirons jamais ne serait-ce que le dixième de ce qu'il a fait. C'est d'ailleurs incroyable de s'apercevoir combien nous pouvons dire des choses et finalement, inconsciemment, penser le contraire. Je le constate pour moi-même : avoir une perspective plus proche de la vérité me permet d'appréhender beaucoup mieux cette réalité : je peux vraiment faire les mêmes oeuvres que Jésus ! À condition de vivre comme Jésus a vécu : en totale dépendance au Père.

 

Je me dois néanmoins de préciser plusieurs choses. Je ne suis pas en train de dire qu'il n'y a aucune différence entre Jésus et nous. En fait, Jésus N'EST PAS comme nous, mais nous SOMMES FAITS SEMBLABLE à lui, donc nous DEVENONS COMME lui.

Jésus et nous sommes fils (ou filles) de Dieu. Mais Jésus l'est par nature, dès le commencement, alors que nous le devenons par la foi et par l'Esprit. Nous sommes adoptés. Je suis donc un fils de Dieu, mais Jésus est LE fils unique du Père.

Jésus est PLEINEMENT fils de Dieu manifesté. Nous ne le sommes que POTENTIELLEMENT. D'un point de vue théorique, dès que nous recevons l'Esprit de Dieu nous sommes rendus semblable à Christ. Mais dans le concret de nos vies, la manifestation de cette réalité, de ce potentiel, ne se voit qu'au fur et à mesure que nous renonçons au vieil homme pour revêtir l'homme nouveau. Autrement dit, notre identité de fils de Dieu est voilée par nos mentalités et nos croyances erronées. Donc plus nos forteresses de pensées tombent, plus nous manifestons Christ qui vit déjà en nous !

 

Je ne vais pas vous mentir, j'ai encore bien du chemin à parcourir pour manifester pleinement la réalité de qui je suis. Mais je ne me suis jamais senti aussi proche de toucher cette glorieuse identité dans laquelle Jésus et les premiers apôtres ont marché. C'est directement grâce aux voiles qui sont tombés quant à ma perception de l'identité divine.

 

Par rapport au Saint-Esprit

 

La grande différence par rapport au Saint-Esprit c'est de ne plus le voir comme une troisième personne. Cela m'a enlevé beaucoup de confusion dont je n'avais pas conscience. Quelque part, je pense que je le voyais comme la dernière roue du carrosse. Du coup, ayant le Saint-Esprit qui vit en moi et non le Père, c'est comme si je passais à côté de la plénitude de Dieu en moi... Alors que Dieu nous a TOUT donné ! Il ne donne pas avec mesure, mais avec abondance ! Au travers de son Esprit, c'est lui qui vit en nous !

 

Le Saint-Esprit fait partie du Père. C'est le "filtre" adapté aux être humains qui nous permet d'avoir accès à la plénitude de Dieu, sans mourir sur place. C'est un don tellement précieux que Jésus a dit qu'il était préférable qu'il parte pour lui laisser la place. Pourquoi ? Parce que maintenant nous pouvons vivre comme Jésus : ne rien faire par nous-même, mais faire uniquement ce que le Père veut faire, par son Esprit.

 

Je vous partage une petite anecdote pour illustrer. Un jour, j'ai croisé la tante d'une voisine et elle avait tout son côté gauche quasiment paralysé. J'ai demandé à prier pour elle, ce qu'elle a accepté. J'ai prié deux fois. La première fois j'ai prié comme j'ai toujours prié avant : en remerciant le Père pour que son amour se manifeste dans la guérison et en finissant par "au nom de Jésus". Il ne s'est rien passé. La deuxième fois, tout ce que je venais de réaliser sur le Saint-Esprit m'est revenu et, avec cette conscience qu'il s'agit en définitive du Père qui vient toucher la terre, j'ai juste dit : "Saint-Esprit". Au même moment il y a eu un craquement dans sa main et elle a récupéré de la mobilité instantanément ! Ça ne veut pas dire que la première prière était mauvaise et il y a de toute façon encore des choses à découvrir car la guérison totale n'était pas là, mais j'ai été encouragé par le clin d'œil que j'ai pris comme une confirmation.

 

Une vision plus large

 

Le fait de découvrir l'identité de Dieu sous ce nouvel angle m'a également permis de percevoir plus de cohérence et plus de sens à l'histoire de l'humanité.

 

Avant, je m'imaginais trois personnes dans l'éternité passée qui se sont dit un jour : "Créons l'homme à notre image". Sachant pourtant très bien que ça se passerait mal et qu'il faudrait que le Fils aille mourir sur une croix. Alors, naturellement, nous motivons cela par l'amour, ce qui n'est évidemment pas faux. Mais l'humanité, dans sa faiblesse, peut-elle vraiment être le centre du plan divin ?

 

Lorsque j'ai perçu l'objectif de Dieu de se multiplier lui-même et que, pour ce faire nous allions être inclus dans ce grand projet, j'y ai trouvé beaucoup plus de sens.

Quand nous parlons de l'humanité, nous avons tendance à penser à des êtres humains pécheurs (comme quoi nous sommes vites centrés sur notre péché). Voilà pourquoi nous clamons l'amour comme moteur, comme vision. Mais en réalité, l'amour n'est pas un moteur ou une vision. C'est une essence, un état d'être qui correspond à la manière de marcher pour accomplir sa vision. Lorsque Dieu pense à l'humanité il ne pense pas à des êtres humains pécheurs. Il pense à Christ ; un être humain parfait, qui est à son image. La vision de Dieu, c'est plein d'êtres humains parfaits, qui sont à son image. Et pour accomplir cette vision, il manifeste qui il est : l'amour.

 

En faisant cela, Dieu, non seulement se multiplie, mais il se surpasse aussi ! Comment peut-on surpasser la toute puissance ? Pour l'esprit humain c'est impossible, mais Dieu avait une idée : le comble de la toute puissance a été de s'abaisser à la "toute faiblesse" et de réussir à élever la "toute faiblesse" au rang de la toute puissance ! C'est ce que Dieu a fait en Christ en lui donnant une chair semblable à la nôtre : une chair faible. Et c'est ce qu'il veut faire avec nous maintenant.

 

Le mot de la fin

 

Probablement, la plupart d'entre vous ne partagera pas nécessairement ma vision des choses. Certains peut-être me penseront hérétique, d'autres auront peut-être l'impression que j'ai eu de grandes révélations et se sentiront inférieurs, d'autres encore seront dans l'indifférence.

 

Mais je ne suis ni hérétique, ni supérieur. Ce que je partage ne viens pas de moi, je le sais. Cela ne veut pas dire que c'est parfait car il y a nécessairement mon filtre... Je ne connais que partiellement.

Sachez que pendant tout ce processus (qui s'est déroulé sur plusieurs années finalement), j'ai résisté plus d'une fois. Ce que l'on croit depuis toujours a la peau dure, même si ce n'est pas le fruit d'une révélation et c'est cela qui est dramatique.

 

Soyons honnêtes envers nous-mêmes. Si nous disons que nous ne connaissons pas Dieu, nous sommes menteurs, c'est vrai, car nous le connaissons grâce à Jésus et à son Esprit répandu sur nous. Mais si nous disons que nous le connaissons parfaitement, nous sommes menteurs aussi... Ce que je partage a pour but de pousser chacun d'entre vous vers son Dieu et son Père pour le connaître davantage.

 

C'est ma prière pour moi, et pour vous.

 

À bientôt sur "Il était une foi..."